mercredi 3 août 2011

Principes essentiels du bouddhisme

Bouddha est un terme sanskrit signifiant "l’Éveillé". Il a été utilisé pour la première fois en référence au Bouddha historique, Siddhartha Gautama, ayant vécu durant le cinquième ou le sixième siècle avant J.-C., né peut-être au Népal, à Kapilavastu.

La tradition en a fait un prince appartenant à  la caste des guerriers et qui, après avoir rencontré à l'extérieur de son palais un vieillard, un malade, un cadavre, puis un moine mendiant, a réalisé que la vie était souffrance. A partir de cet instant, il a recherché comment supprimer cette souffrance, jusqu'à qu'il devienne à 27 ans bouddha, après avoir atteint par la méditation sous un figuier le "nirvana", c'est à dire l'apaisement, la libération de la souffrance. Par la suite, il fit de nombreux voyages pour enseigner son expérience et diffuser la connaissance. 

De nombreux disciples le suivirent, mais le bouddhisme ne commence à être réellement connu que trois cents ans après sa mort, grâce en partie à l'empereur indien Ashoka qui le promeut sur son territoire. On connaît aujourd'hui l'étendue du mouvement bouddhiste qui ne rassemble pas moins de quelques centaines de millions d'adeptes.

Intéressons-nous désormais à l'enseignement du Bouddha.

Tout d'abord, celui-ci affirme qu'il existe Quatre Nobles Vérités
  • L'existence de la souffrance (naissance, vieillesse, maladie, mort, tristesse, colère, peur, désespoir, anxiété, absence de ce que nous aimons, présence de ce que nous détestons, désir, aversion)
  • La cause de la souffrance (attachement causé par l'ignorance du fait que la réalité est impermanente) 
  • L'élimination de la souffrance (l'élimination de sa cause qui est l'ignorance et l'attachement)
  • La voie qui mène à l'élimination de la souffrance (la Noble Sentier Octuple)


Le Noble Sentier Octuple constitue le moyen de parvenir à la cessation de la souffrance. Il comprend dans l'ordre : 
  • La Compréhension Juste (la connaissance du fait que la réalité est intrinsèquement impermanente d’où le non-attachement, chaque chose est conditionnée par toutes les autres)
  • La Pensée Juste (pensée dans laquelle il n’y a aucune souffrance, élimination systématique des pensées négatives et construction de pensée positive)
  • La Parole Juste (précepte plus moral que psychologique)
  • L'acte Juste (idem)
  • Les Moyens d'existence Justes (idem)

(Concernant ces trois derniers, le but est d’évacuer le sentiment de culpabilité qui peut naître inconsciemment de « mauvaises » actions –paroles, actes ou moyens d’existences incorrects- d’où la mise en place d’un code moral, les Dix Préceptes, à savoir : ne pas nuire aux êtres vivants ni retirer la vie, ne pas prendre ce qui n'est pas donné, garder la maîtrise des sens, ne pas proférer de paroles fausses ou mensongères, de pas user de paroles blessantes, ne pas user de paroles inutiles, ne pas user de paroles calomnieuses, ne pas avoir de convoitise, ne pas user d'animosité, ne pas avoir de vues fausses. Ces Dix Préceptes existent aussi sous une version positive, c'est-à-dire les actions à accomplir.)

  • L'effort Juste (volonté de mettre en œuvre la Juste Concentration)
  • L'attention Juste (vivre pleinement l’instant présent)
  • La Concentration Juste (observation détachée des pensées)


On peut tirer de cet enseignement les objectifs principaux et pratiques dans un ordre logique:
  • Le contrôle des pensées (qui peut être obtenue par le contrôle de la respiration et l’observation détachée des pensées)
  • La présence au réel (monde de la réalité/monde de l’esprit illusoire à se fondre dans l’instant présent)
  • La conscience du changement (la réalité est en perpétuel changement, précarité de toute chose)
  • Le non-attachement (non-demande de possession, accepter ce qui est là)
  • L’amour universel (élément essentiel de la Pensée Juste)

Petit exercice récapitulatif

  1. Apaisement de la respiration, détente, observation des pensées
  2. Observation de l’environnement, moment présent
  3. Prendre conscience de la précarité de toute chose
  4. Libération de l’attachement
  5. Pensées d’amour universel pour tous les êtres
La suppression de la souffrance amène nécessairement la sérénité.

Prendre pour permanent ce qui n'est que transitoire est comme l'illusion d'un fou.

Source partielle : GIACOBBE, Giulio Cesare, Comment devenir un bouddha en cinq semaines, Editions First , 2010, 163 pages.

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